Une pestilence nommée l'honneur #FICHEALARRACHE

KUCHIKI Aojiro
Fais-moi face, Invité.

Nom : Kuchiki Aojiro (朽木 青白)
Rôle : Lieutenant de la 11e Division
Rang : Rang 3 - Supérieur
Affiliation : Shinigami
Âge apparent : 25 ans

Quotidien
Kuchiki Aojiro est le lieutenant de la 11e Division. Il est le bras droit d’une capitaine feignante qui refuse d’accorder la moindre attention à l’administration de son escouade et le contraint allègrement à exécuter toute la paperasse dont la charge lui revient tout en le forçant à l’inviter régulièrement à dîner avec son salaire déjà bien en dessous de ce qu’il mériterait ; il est le supérieur d’une pelletée d’âmes obsédées par le combat qui considèrent que si un problème ne se règle pas par la force brute, c’est que la force brute appliquée est insuffisante. Sa routine journalière consiste à exécuter avec diligence le travail d’un capitaine auprès de l’administration Shinigami et de réparer les pots cassés chaque fois qu’un de ses subordonnés répand le chaos quelque part dans le Seireitei. Il est une figure sérieuse et sévère dans une division qui manque cruellement de sérieux et de sévérité. Il n’est donc pas nécessairement évident, pour quiconque ne le connaît pas véritablement, à quel point Aojiro aime cette routine quotidienne. Malgré son air épuisé chaque fois qu’il doit s’occuper de la division qu’il est le seul à faire tenir debout, rien ne le réjouit plus que d’entendre le choeur de ses subordonnés appeler à l’aide “Boss Kuchiki” chaque fois qu’ils se mettent dans un pétrin impossible. Il chérit peu de choses plus qu’il ne chérit les verres et les repas partagés avec sa Capitaine, sachant pertinemment qu’elle trouvera chaque fois une façon de le forcer à les payer, quand bien même il a déclaré à plusieurs reprises qu’il la tuerait un jour pour prendre sa place, comme elle l’a fait avant lui.

Style
À première vue, Kuchiki Aojiro remplit parfaitement le rôle d’héritier du clan Kuchiki. Ses cheveux noirs sont longs et lisses, suivant les traditions de son clan ; il les attache en une queue de cheval unique la plupart du temps, afin de ne pas se retrouver avec des cheveux plein les yeux au milieu d’un affrontement. Une frange désordonnée et deux longues mèches de chaque côté de son visage encadrent ses traits sévères, ses yeux bleu pâle constituant le seul point un tant soit peu lumineux de son faciès. Cette même régularité se retrouve dans son shihakusho, constamment impeccable.
Lorsqu’il entre dans un gigai, il privilégie la fonctionnalité à l’apparence, cependant. Il porte toujours des vêtements humains simples qui ne gênent pas ses mouvements et, généralement, laissent apparaître ses bras. Il ne s’embarrasse pas d’accessoire à moins d’y être contraint.

Du reste, Aojiro est un homme bien trop sérieux pour son propre bien et cela se voit aisément. Ses actions, son comportement sont gouvernés par son besoin constant d’être un digne héritier de son clan, par son sentiment de responsabilité envers la division dont il tient les rênes et, à titre plus personnel, par son propre code d’honneur. Il a constamment une montagne d’exigences, qu’il a lui-même bâties, qui régit ses décisions et ses façons d’être. Quand bien même il ne s’agit pas d’une façon d’exister qu’il souhaite changer - il n’en serait sans doute pas capable même s’il le voulait - il serait difficile de nier sans mauvaise foi que son train de vie est épuisant. Rares sont ceux qui parviennent à voir cette fatigue et, plus rares encore, ceux qui sont capables de le convaincre de prendre une pause de temps à autre.
Cela étant dit, la responsabilité d’Aojiro est bien souvent une source de confort pour son entourage - ses subordonnés, sa capitaine et le reste de ses proches savent à quel point c’est un homme fiable et compétent, qui n’hésite pas une seule seconde se faire entendre pour couvrir les arrières de ceux dont il se sent responsable. C’est cette qualité qui le rend si aimé des hommes de la 11e Division - peu importe à quel point ils se mettent dans la panade, ils peuvent compter sur leur cher “Boss Kuchiki” pour apparaître et les sortir du pétrin en assumant les conséquences de leurs actes.

Zanpakuto

Koinobori (鯉幟, Banderole de Carpe)
Un katana classique, avec une tsuba en forme de fleur de lotus et une tsuka rouge sombre assortie à son fourreau.

Lorsque Kuchiki Aojiro prononce l'aria de libération "Prends ton essor, Koinobori", l'acier de sa lame se met à miroiter étrangement, ressemblant plus à une surface d'eau calme qu'à un véritable objet de métal. Sous cette forme, Koinobori permet à Aojiro d'injecter son Reiatsu dans l'eau que sa lame touche ; une fois cela fait, il prend le contrôle de l'eau en question, ce qui lui permet de la manipuler à loisir dans un rayon de dix mètres autour de lui. Il est ainsi capable de réaliser des techniques basées sur l'eau à courte distance et de projeter des lames d'eau à haute pression - elles continuent leur course naturellement une fois la barrière des dix mètres dépassée.
Plus important encore, lorsque le nom de Koinobori a été appelé, la frontière qui sépare l'eau de l'acier disparaît. Il est alors capable de changer son sabre en eau, et de changer en sabre l'eau qu'il manipule. Il peut ainsi se créer un sabre plus grand, une seconde arme ou, à l'inverse, générer une plus grande quantité d'eau pour une technique précise.
Pour terminer, puisque son sang est naturellement imprégné de son Reiatsu, il peut le manipuler de la même manière qu'il manipule l'eau - mais cela ne lui permet pas de guérir d'éventuelles blessures, seulement de remplacer l'eau par une ressource autrement plus vitale.

Passé
Plus d’un millénaire avant notre ère, le clan Kuchiki apposa son illustre sceau sur l’histoire de la Soul Society et s’assura qu’il y resterait en perpétuité. Des cinq grandes familles nobles qui composent la plus haute autorité de la civilisation Shinigami, seuls les Kuchiki ont suffisamment d’arrogance et de prestance pour se déclarer au-dessus des quatre autres. C’est un clan régi par l’honneur, par les traditions et, surtout, par sa propre importance. Leur rôle est de garantir la compilation et la sauvegarde de toute l’histoire de la Soul Society, s’arrogeant ainsi le privilège d’être les détenteurs de la vérité absolue de ce monde. Dès le départ, il était écrit qu’il n’y avait aucune place dans le clan Kuchiki pour une âme comme celle de Kuchiki Aojiro.

Et pourtant, il en est le seul héritier.

Malgré les efforts de son père et du reste du clan pour mater son esprit et le forcer à rentrer dans le rang, tous les pivots essentiels de la vie de Kuchiki Aojiro sont nés d’étincelles de rébellion qui avaient subsisté en lui, échappant à son jugement et son éducation et le poussant sur un chemin opposé à celui que le clan voulait pour lui - un chemin sur lequel il se sentait incroyablement plus libre que sur le sentier battu qu’on avait déroulé devant lui tel un tapis rouge.

Contre l’avis de son père, qui voulait l’orienter vers le Central 46 et le former à la politique, il s’enrôla dans l’académie Shin’ō et gagna haut la main ses galons de Shinigami, montrant une prédisposition effarante au maniement du sabre. Là, il rencontra pour la première fois de véritables étrangers - des individus dignes d’être ses rivaux. Une petite poignée d’élus qui devinrent rapidement ce qui se rapprochait le plus d’un groupe d’amis, dans la vie guindée d’Aojiro ; à défaut d’être des personnes avec qui il savait se montrer affable, ces quelques âmes étaient capables de voir à travers la carapace de traditions dans laquelle on l’avait enfermé et de véritablement comprendre qui il était.

Suite à leur entrée à tous dans le Gotei 13, Aojiro fut une nouvelle fois rattrapé par l’influence du clan Kuchiki - sans que son avis ne fut demandé, on l’orienta vers la Première Division. S’il insistait pour jouer avec des épées plutôt qu’à accepter sa condition de quasi-royauté, alors il serait au moins placé au plus proche du commandement de cette organisation. Prouvant sa valeur à chaque tâche qui lui était confiée, le noble ne tarda pas à acquérir un rang d’officier, devenant rapidement le quatrième siège de la division après avoir obtenu et maîtrisé son Shikai.

Malgré son épanouissement au sein du Gotei 13, incomparable avec le sentiment d’emprisonnement qu’il avait connu jusque-là, se voir bloqué dans une position imposée par sa famille le rongeait un peu plus chaque jour. Plusieurs décennies de frustration furent le carburant nécessaire pour que sa prochaine étincelle de rébellion devienne un incendie - lorsque la nouvelle capitaine de la 11e Division se mit en quête d’un nouveau lieutenant, elle fit parvenir à chacune des douze divisions une invitation. Pour chaque division, un officier serait convié à venir se battre dans une mêlée générale, dont l’unique vainqueur - l’unique survivant - deviendrait le bras droit de cette arriviste venue de nulle part. L’opportunité était trop bonne pour qu’Aojiro l’ignore - il se tiendrait enfin debout sur ses propres mérites ou mourrait.

Onze cadavres et quelques semaines de convalescence plus tard, Kuchiki Aojiro fut nommé lieutenant de la 11e division.